Carnaval à Cologne

Si le carnaval de Cologne est presque aussi ancien que l'histoire de la ville, cela fait {seulement}178 ans qu'il se déroule dans le cadre organisé que nous connaissons de nos jours.
Dans l'Antiquité, les Grecs et les Romains célébraient en l'honneur de Dyonisos et Saturne de joyeuses fêtes de printemps, où abondaient le vin, les femmes et les chants. Les Germains, quant à eux, fêtaient le solstice d'hiver pour rendre hommage aux dieux et chasser les mauvais démons de l'hiver. Plus tard, les Chrétiens reprirent ces coutumes païennes. Le début du carême précédant Pâques était célébré par le carnaval - carne vale - au revoir à la viande! Au Moyen-Age, les réjouissances carnavalesques, toujours accompagnées de déguisements insolites, revêtaient souvent des formes exacerbées, au grand dam du Conseil et de l'Eglise de la ville. Interdictions et arrêtés étaient d'un piètre secours ; la fête se déroulait dans un tumulte et une ivresse sans bornes. A ce joyeux carnaval des rues sont venues s'ajouter, au 18ème siècle, les {redoutes} inspirées de l'exemple vénitien, ces bals masqués et costumés pleins d'entrain, qui restèrent dans un premier temps l'apanage de la noblesse et de la bourgeoisie aisée. C'est en 1736 que la première redoute a battu son plein dans une maison de la noblesse de Cologne sur le {Neumarkt}.
A peine 50 ans plus tard, Cologne tombait aux mains des troupes révolutionnaires françaises. Les nouvelles autorités autorisèrent cependant à la population locale à {faire son tour}, c'est à dire à faire ses défilés de {fous carnavalesques}. Les Prussiens, à qui l'autorité devait revenir quelque temps plus tard, se montrèrent plus sévères, ce qui n'empêcha toutefois pas les habitants de Cologne de maintenir leur trad{ition carnavalesque. Le carnaval s'est doté d'un caractère plus romantique et embourgeoisé. Il s'est vu décerner un ordre ! Une idée qui ne resta pas sans suite, puisqu'est alors apparue la tradition du{Héros carnaval}, l'ancêtre de notre actuel {Prince}.

En 1823 fut créé le "comité des festivités". Le 10 février de cette année-là, le premier défilé du lundi du carnaval - veille du Mardi gras - était placé sous le signe de {l'accession au trône du héros carnaval}.
Etaient également de la partie les {Rote Funken}, la garde municipale, dont la société venait également tout juste de s'établir, le {Geckenberndchen}, personnage légendaire de carnaval, et les {Hillige Knäächte un Mägde}, non moins célèbre groupe carnavalesque, la société carnavalesque Jan von Werth ainsi que le {Paysan} et la {Vierge} de Cologne, en souvenir de l'ancienne Ville impériale libre de Cologne. Jadis comme aujourd'hui, c'est un homme qui se cachait sous le costume de la {Vierge}. Après la création du comité des festivités, les habitants de Cologne ne connurent plus aucune retenue. Les sociétés carnavalesques virent le jour les unes après les autres. En 1860, le premier [défilé des esprits} traversa la ville dans la soirée du samedi de carnaval. Même après l'avènement de notre siècle, les {années de fondation} des {fous du carnaval} perdurèrent. En 1902, la garde d'honneur fit son apparition, escortant le {Paysan} et la {Vierge}. En 1906, le Prince Carnaval obtint sa garde princière. D'autres sociétés s'établirent. Willi Ostermann et ses chansons ainsi que Grete Fluss et son originalité propageaient la notoriété du carnaval au-delà des limites de la ville.

Les {réunions carnavalesques}, ponctuées des interventions d'humoristes et de chansons assuraient la continuité entre le {11.11}, date de l'ouverture de la session du carnaval, et son apogée, le lundi du carnaval. Une tradition qui rythme de même la vie d'aujourd'hui. Dorénavant, ce sont des groupes tels que Bläck Fööss, Höhner und Paveier, ou des personnages comme Rumpelstilzchen ou le Werbefachmann qui symbolisent la {cinquième saison de Cologne}, selon le surnom donné à la période du carnaval. Réputée dans le monde entier, la {Stippeföttchen-Tanz}, sorte de danse en canard, des Rote Funken se veut le persiflage d'une vie militaire rigide. Ce sont aujourd'hui non moins d'environ 160 sociétés carnavalesques, associations locales et communautés de quartiers qui célèbrent la fête de leur ville, organisant quelque 500 réunions, bals et défilés.
L'apogée reste le défilé du lundi du carnaval.

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